Dans une interview exclusive accordée à iTV, l’ancien roi des arènes, Yakhya Diop Yékini, s’est livré, sans détour à Malick Thiandoum qui est allé le débusquer à Joal, près du fleuve. Un cadre idéal pour ouvrir le cahier de souvenirs de celui qui aura régné pendant une quinzaine d’années sur l’arène nationale, mais également pour évoquer sa reconversion. L’origine de son surnom, sa vie de pêcheur, ses débuts, ses gloires et ses déboires dans la lutte, le manque de relève chez les lutteurs sérères, ses investissements, son après carrière… Yékini n’a éludé aucun sujet.
Ainsi, entre autres révélations, Yékini est revenu sur les rapports difficiles qu’il a eus, au début de sa carrière, avec les siens, les sérères, qui en grande majorité, avaient très mal pris sa décision de ne pas intégrer l’écurie sérère, préférant rejoindre l’écurie Ndakaru. « Cela m’a valu des insultes, des propos mal placés et même un manque de considération. Il arrivait que des sérères refusaient de me saluer parce que considérant que j’avais trahi… » confie-t-il.
Mais, dans ce moment d’exclusion, le champion sérère a pu compter sur certains soutiens solides au sein de son ethnie. Un ancien champion comme Doudou Baka Sarr ou un expert comme Professeur Raymond Diouf ou encore un grand entrepreneur comme Mansour Kama, qui l’ont pris sous leurs ailes protectrices. « C’est d’ailleurs par considération pour tonton Mansour Kama que je n’ai pas convoité la mairie de Joal… Parce que Astou est sa nièce autant que moi je suis son neveu. Quand il m’a demandé de ne pas disputer la mairie avec elle pour cette raison, je n’ai pas hésité un seul instant. » dit-il. « J’ai une considération sans égale pour lui (Mansour Kama) et Raymond Diouf, parmi les sérères. Ils m’ont soutenu à un moment où c’était vraiment très délicat. Quand tout le monde me considérait comme un renégat, Mansour Kama m’avait appelé, soutenu et offert un an de loyer avant de porter le combat face à tous ceux qui ne voulaient pas entendre parler de moi. »
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