La défaite de Sainté ? « Ça ne change rien pour Genesio »

Soulagés par le revers des Verts contre Montpellier (0-1), Bruno Genesio et les Lyonnais peuvent faire un pas décisif vers la C1, à condition de s’imposer ce dimanche soir à Marseille (21 heures).

« Avec ou sans la manière, trois matches pour finir devant les Verts. » Cette banderole déployée par les Ultras lyonnais samedi, lors de la dernière séance d’entraînement de Bruno Genesio et de ses joueurs, résume un état d’esprit qui préside à cette fin de saison: l’OL doit non seulement accrocher la qualification en Ligue des champions, mais il est inenvisageable que ce soit le rival stéphanois qui vienne souffler cette troisième place encore préservée pour un petit point.

Un point et un match en moins depuis que l’ASSE a ouvert cette 36e journée de Ligue 1 par un gros raté dans le Chaudron face à Montpellier (0-1). Tout sauf neutre dans ce sprint final, où les Verts n’en finissaient plus de se faire menaçants. Et pourtant… Bruno Genesio, toujours aussi soucieux de « laisser le club là où je l’ai toujours connu, c’est-à-dire qualifié en Coupe d’Europe et encore plus en Ligue des champions« , garde la tête froide.

OM et OL… se ressemblent

« Ce qui change, c’est qu’on est certain de rester troisième à l’issue de la journée, mais concernant notre approche du match contre Marseille, ça ne change rien, assure le coach lyonnais. On a besoin de s’imposer et on a besoin de points pour aller chercher l’objectif prioritaire du club, qui est la participation à la Ligue des champions la saison prochaine. Il n’y a pas moins de pression… On sait qu’il reste trois matches, trois matches difficiles, Marseille, qui reste une équipe très, très dangereuse chez elle, Caen, qui joue sa survie et Nîmes qui ne lâchera rien jusqu’à la fin du championnat, détaille-t-il. Si on peut s’épargner de tout jouer sur le dernier match comme lors des deux dernières saisons, on ne va pas s’en priver. Mais on s’attend à un match très difficile demain soir (dimanche). » (…) « Mais c’est sûr que si on avait le bonheur de s’imposer et de prendre quatre points d’avance sur Saint-Etienne à deux journées de la fin, on pourrait voir les choses avec beaucoup d’optimisme. Mais ça c’est de la science-fiction : les matches se jouent et se gagnent sur le terrain. »

« Sainté », quoi qu’en dise Genesio, a soulagé son ennemi juré, dont l’entraîneur, trop crispé, n’a pas pu rester devant sa télé vendredi… « C’est plus stressant que lorsqu’on est sur le banc pour voir nos matches. Les sept dernières minutes, j’ai changé de chaîne, j’ai attendu que le match se termine pour regarder le résultat, parce que c’était assez dur. Ça a basculé sur une occasion montpelliéraine, tant mieux pour nous. Mais rien n’est terminé, on n’a qu’un seul point d’avance. »

Sur lequel il faut capitaliser au Vélodrome face à un OM pas tout à fait démobilisé et qu’une victoire sur l’OL rapprocherait à quatre points des Stéphanois: « Pour eux, il y a encore un petit espoir de revenir sur Saint-Etienne, même si ça paraît difficile… On peut  s’attendre, comme souvent contre Marseille, à des matches très spectaculaires, très engagés et donc très intéressants à jouer. » Au moins autant que le sulfureux succès des Lyonnais au Vélodrome, il y a un an (3-2).

Pour Genesio, il y a de l’OM dans cet OL et inversement: « Cette équipe est un petit peu comme nous, même si elle a moins de points.  Elle a été assez intermittente, elle a été parfois très performante, capable de faire des séries positives, puis de se perdre un petit peu… Je trouve qu’elle a un peu les mêmes caractéristiques que notre équipe, même si on a eu un peu plus de régularité, qui nous permet d’être aujourd’hui troisième. L’équilibre d’une équipe est fragile et il est difficile de le maintenir sur la durée. » Rudi Garcia appréciera ce parallèle, même si son homologue lyonnais, bien que sur le départ, préfère sans doute être à sa place…

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