L’absence d’un cadre juridique jugé pertinent constitue une limite à l’effectivité du respect des droits des enfants au Sénégal, a déclaré jeudi le représentant régional du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH), André Ori.
« Certes des efforts sont consentis pour apporter des réponses adéquates, mais il n’en demeure pas moins que de réels défis subsistent toujours pour gagner le pari de l’éradication du fléau de l’exploitation des enfants par la mendicité forcée », a fait observer M. Ori.
Selon lui, en décidant de soutenir le processus de finalisation du projet de loi portant Code de l’enfant, le Projet d’appui à l’éradication de la mendicité et de la maltraitance des enfants au Sénégal (PAEM) a voulu inscrire son action dans la prise en charge d’une volonté politique suffisamment exprimée par les hautes autorités du Sénégal.
Il estime que l’adoption du Code de l’enfant constituera « une avancée majeure » pour renforcer le dispositif juridique de protection des enfants au Sénégal.
Pour Andréa Ori, il est aujourd’hui plus que jamais opportun pour le Sénégal de matérialiser cet engagement qui permettra de franchir un nouveau cap dans le processus de réalisation des droits de l’enfant. « C’est là le véritable défi qui nous interpelle tous. Il faudra engager le plaidoyer nécessaire pour rendre effective cette volonté politique maintes fois réaffirmée », a-t-il insisté.