Le secrétaire d’Etat américain continue sa tournée en Amérique latine. Il est arrivé mardi soir à Bogota où il a été reçu par Juan Manuel Santos. Les deux hommes ont donné enfin de journée une conférence de presse. Le pays, qui est historiquement un des meilleurs alliés de Washington sur le continent, reste le premier producteur mondial de cocaïne.
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Le président Santos et Rex Tillerson ont parlé drogue. Et ils ont parlé Venezuela. Les deux sujets attendus. Le ton a été plus chaleureux que prévu. Il faut rappeler que le président Trump avait menacé de décertifier la Colombie en matière de lutte contre la drogue. En clair, couper l’aide américaine. Autre son de cloche mardi a Bogota.
« Nous avons bien sur manifesté notre inquiétude concernant l’augmentation des champs de coca et de la production de cocaïne. Mais le président Santos nous a fait un très bon rapport. Il nous a expliqué les mesures qui avaient été prises et les progrès qui ont été faits. Nous sommes très satisfaits de ce que nous avons entendu et nous allons continuer à travailler avec la Colombie. Nos deux nations doivent relever ensemble le défi. »
Autre défi du moment pour Washington : se débarrasser du président vénézuélien Nicolas Maduro. Comment ? Tillerson a évoqué des pressions diplomatiques. A ses côtés, Santos s’est montré très dur : « Nicolas Maduro n’acceptera jamais d’aller à des élections libres et transparentes parce qu’il sait qu’il les perdra. Il est urgent de ramener la démocratie au Venezuela. »
Santos a demandé aux Américains de l’aide pour faire face à l’afflux de réfugiés en provenance du pays voisin.
RFI