C’est une tradition instaurée par le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, en 2016. La journée du 28 mai est, chaque année, consacrée au dialogue national, un processus différent du dialogue politique. Tous les acteurs, notamment ceux de la société civile, sont donc invités à la présidence ce mardi. Au sein de la classe politique, l’opposition n’est pas totalement soudée. Une partie a accepté la main tendue, mais le PDS d’Abdoulaye Wade sera visiblement le grand absent de cette journée.
Dès l’annonce officielle de sa victoire en mars dernier, Macky Sall a lancé son appel au dialogue et proposé à Abdoulaye Wade de l’accompagner. Mais l’ex-président a sèchement refusé en indiquant que des discussions seront possibles à deux conditions : que le procès de son fils Karim soit révisé, que Khalifa Sall soit libéré. Au sein du Parti Démocratique Sénégalais, c’est donc le silence radio.
Réunis au sein du front de résistance nationale, les quatre candidats de l’opposition à la présidentielle : Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madicke Niang, ont accepté de se faire représenter pour cette journée par Mamadou Diop Decroix. Un signe d’ouverture alors que les désaccords avec la majorité sont multiples et que le dialogue politique, qui se déroule en parallèle, est en phase d’organisation.
Pour Macky Sall, cette journée nationale de dialogue vise avant tout à présenter ses objectifs politiques pour son second mandat : notamment « sur la prolongation de son plan Sénégal émergent, sur les enjeux liés à a découverte du pétrole et du gaz ». S’il indique être dans la recherche du consensus, Macky Sall la prouvé en supprimant sans concertation le poste de Premier ministre : il souhaite également aller très vite.
Rfi