C’est une journée cruciale pour Benyamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien a jusqu’à minuit ce mercredi 29 mai pour réussir à former une coalition de gouvernement. Dans l’impasse depuis six semaines, les négociations butent notamment sur l’intransigeance de l’ultra-nationaliste Avigdor Lieberman. En parallèle, Benyamin Netanyahu se prépare à de nouvelles élections.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Il existe trois possibilités pour le Premier ministre israélien. La première est qu’il arrive, in extremis, à conclure un accord de coalition avec les autres partis de droite. Mais ce mardi 28 mai, Avigdor Lieberman, le chef du parti Israël Beitenou, jugeait toujours impossible un compromis avec les partis religieux sur la question du service militaire des ultra-orthodoxes. L’ancien ministre d’extrême droite aurait refusé une nouvelle rencontre avec Benyamin Netanyahu.
En cas d’échec du Premier ministre, c’est le président – au rôle habituel surtout protocolaire – qui devrait reprendre la main. Reuven Rivlin pourra charger un autre député de former une coalition. Si le chef du gouvernement obtient le soutien d’une majorité de députés, le chef de l’État pourra aussi accorder un délai supplémentaire de deux semaines à Benyamin Netanyahu.
Mais pour le dirigeant du Likoud, la possibilité d’obtenir un nouveau délai est trop incertaine. Il n’est pas assuré du soutien des députés d’Israël Beitenou, sans qui il n’a pas de majorité, et se méfie du président Reuven Rivlin, avec qui il nourrit une inimitié profonde. Benyamin Netanyahu préfèrerait donc dissoudre la Knesset et convoquer de nouvelles élections. Depuis le début de la semaine, son parti a multiplié les préparatifs pour lancer une campagne. Une loi de dissolution pourrait être adoptée dans la soirée.
Rfi