Bien pris par la défense des Raptors, Stephen Curry, malgré ses 27 points, est passé au travers lors du match 4, les Warriors s’effondrant pour s’incliner 105-92.
L’image est cruelle. Alors que les Warriors prennent l’eau en cette fin de troisième quart, la faute notamment à un Kawhi Leonard intenable côté Raptors, Stephen Curry enchaîne, lui, les échecs et les mauvais choix. Au point, après avoir laissé échapper un lancer, d’envoyer une vilaine brique derrière l’arc. Et il y aura même pire dans la dernière ligne droite avec ce air-ball lancé à mi-distance.
Le souvenir du match 3, marqué par les 47 points aussi beaux que vains du meneur californien, paraît bien loin. Si Klay Thompson, absent l’avant-veille, fait un retour époustouflant avec 28 points à 11 sur 18 aux tirs dont 6 sur 10 à trois points, l’autre « Splash Brother » n’est que l’ombre de lui-même, notamment à longue distance où l’ancien MVP collectionne les tirs ratés avec au final un terrible 2 sur 9.
La défense des Raptors a été immense
Quelques paniers près du cercle et les lancers lui permettent certes de terminer avec 27 points à 9 sur 22 et 6 passes, mais Stephen Curry n’a jamais été le danger attendu. Les 43 minutes passées sur le parquet, mercredi, interpellent évidemment rétrospectivement, mais Steve Kerr, sitôt la fin du match, préférait rendre hommage à la défense de Toronto qui n’a eu de cesse de harceler le meneur californien.
« Leur défense nous a fait mal. On avait bien débuté le match en faisant bien circuler la balle, mais ils ont augmenté l’intensité dans le troisième quart et on n’a pas su répondre. Ils ont coupé les lignes de passe et on a fait des mauvais choix. Mais c’est collectivement qu’on a failli », analysait le coach californien.
Golden State en général et Stephen Curry en particulier ont désormais trois jours pour tenter de relever un incroyable défi: devenir la deuxième équipe de l’histoire à remporter les finales après avoir été menée 3-1. La première ? Cleveland, qui avait renversé ces mêmes Warriors en 2016 malgré trois balles de match pour la bande à Steve Kerr. Les Cavs, à l’inverse des Californiens, avaient toutefois pour eux de jouer deux fois à domicile lors des trois derniers matches…