Douze orphelins de jihadistes français et deux enfants de parents néerlandais sont arrivés à Paris ce lundi 10 juin à la mi-journée. Ils ont été remis dimanche à une délégation française par les autorités kurdes de Syrie. L’opération s’est déroulée dans une localité située à proximité de la frontière turque.
Le ministère français des Affaires étrangères parle d’enfants particulièrement vulnérables. Certains sont malades ou souffrent de dénutrition, précisent les autorités. Ces orphelins, dont le plus âgé à 10 ans, vivaient en effet dans des conditions très difficiles dans des camps du nord-est de la Syrie gérés par les forces kurdes.
Cette opération discrète n’est pas inédite : le 15 mars dernier, cinq orphelins avaient été ramenés en France. La ministre des Armées, Florence Parly, avait ensuite indiqué début avril que d’autres rapatriements auraient probablement lieu, toujours dans le respect de la doctrine française : la France refuse de rapatrier ses ressortissants affiliés à l’État islamique à l’exception des orphelins et au cas par cas d’autres enfants ayant encore leur mère.
Ces douze mineurs vont faire l’objet d’un examen médical approfondi puis seront bientôt présentés à un juge des enfants qui doit décider ou non de leur placement en famille d’accueil.
Il y aurait encore entre 400 et 500 ressortissants français dans les camps du Nord-Est syrien dont une grande majorité d’enfants. Les autorités kurdes s’attendent d’ailleurs à ce qu’un autre groupe d’orphelins soit remis prochainement à la France.