A Hong Kong, le projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine, qui étaient au coeur des manifestations de ces derniers jours, ne sera pas examiné ce jeudi. La tension est du coup un peu retombée autour du Parlement local, le Legco, autour duquel il y eut hier de violentes charges de police sur les manifestants.
Sur le terrain ce jeudi, le calme est revenu et le trafic du métro a repris progressivement, rapporte notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy. La station de métro Admiralty qui hier a servi de refuge à des milliers de manifestants et qui a été fermée aujourd’hui sur demande de la police est à présent rouverte.
Les quelques jeunes qui sont revenus sur place, près du Legco, ce jeudi, ont apporté non plus des casques et des masques de protection mais des sacs poubelle pour faire le ménage suite aux désordres d’hier. La pluie et le fait que l’examen du projet du loi au Parlement ait été reporté sine die ont découragé les manifestants.
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Les discussions sont dominées par deux thèmes aujourd’hui: le bilan des manifestations et la violence policière et le terme d’« émeutes », utilisé par Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif.
Le bilan des manifestations est de 70 personnes blessées dont une jeune fille qui aurait perdu un œil. Le recours à des balles en caoutchouc et à ce qui s’appelle des bean bags, « sacs à pois », est d’après plusieurs organismes de droits de l’homme totalement disproportionné pour disperser une foule d’étudiants qui font de la désobéissance civile. Aussi le fait que Carrie Lam, la très impopulaire cheffe de l’exécutif ait utilisé le terme d’«émeutes» a choqué puisque dans le droit local participer à une émeute est passible de dix ans de prison. Or selon nombre d’organismes des droits de l’homme, les manifestants étaient pour la plupart non violents.