À Luxembourg, la nuit a été longue à l’Eurogroupe mais les ministres des Finances ont en fin de compte réussi à trouver un accord pour un budget de la zone euro. Un budget propre aux 19 États membres de la monnaie unique qui était l’une des ambitions affichées pour l’UE par Emmanuel Macron, même si finalement, les ministres des Finances ont revu à la baisse les ambitions initiales.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet
Les ministres des Finances de la zone euro ont finalisé leur accord au point du jour, mais ils savaient dès le départ que la nuit allait être longue.
Il faut rappeler que la proposition initiale du président français avait été jugée très ambitieuse par l’Allemagne et les pays du nord de l’Europe.
Ces partisans de la rigueur budgétaire emmenés par les Pays-Bas ont vu récemment leurs craintes renforcées par les dérapages du budget de l’Italie.
En fin de compte, le budget de la zone euro ne portera même pas ce nom, puisqu’il s’appelle désormais « instrument budgétaire pour la convergence et la compétitivité ».
Son principe de fonctionnement est de permettre aux 19 pays de rapprocher leurs économies parce que la création de l’euro n’a pas permis à elle seule de le faire.
17 milliards d’euros répartis sur sept ans
Il reste encore du chemin à accomplir. Le mode de financement n’a pas encore été établi par exemple.
L’idée d’une taxe sur les transactions financières qui pourrait alimenter directement ce budget n’est pas encore gravée dans le marbre.
Le montant lui-même dépendra de celui du budget de l’UE actuellement en négociation.
Pour l’instant, on évoque 17 milliards d’euros répartis sur sept ans, ce qui est évidemment en-deçà des ambitions de départ.
Mais pour le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, c’est une véritable percée pour commencer enfin à coordonner les politiques économiques.
rfi