C’est donc désormais un duel Boris Johnson-Jeremy Hunt pour remplacer Theresa May à la tête du Royaume-Uni. Les députés lors d’un dernier tour ce jeudi 20 juin ont voté pour l’ancien et l’actuel chef de la diplomatie, tandis que le ministre de l’Environnement Michael Gove, l’autre favori, a été éliminé par seulement deux voix d’écart. Ce sont maintenant les membres du parti conservateur qui vont départager les deux candidats d’ici la fin juillet. Boris Johnson est de loin le grand favori, mais Jeremy Hunt a fait vœu de se battre jusqu’au bout.
Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
« Je suis l’outsider, mais en politique il y a toujours des surprises » Jeremy Hunt qui a tweeté cette petite phrase juste après le résultat du vote est parfaitement conscient de la difficulté de s’imposer face au poids lourd Boris Johnson.
D’ailleurs à en croire les bookmakers, Alexander Boris de Pfeffel Johnson, dit « BoJo » peut déjà faire ses cartons pour s’installer au 10 Downing Street, à condition bien sûr qu’il évite une nouvelle gaffe au cours des prochaines semaines.
C’est pour cela que son équipe protège le candidat depuis le début de la course en l’obligeant à faire profil bas et en limitant le plus possible ses contacts avec les médias. Or la tâche s’annonce rude alors qu’une douzaine de débats publics sont prévus entre les deux hommes face aux militants conservateurs d’ici la fin juillet.
Vous avez d’un côté un « technocrate » assez raide qui fait jamais la moindre plaisanterie…
Son challenger Jeremy Hunt compte utiliser cette opportunité pour mettre en avant son bilan ministériel meilleur que Boris Johnson, et se présenter comme le seul capable d’obtenir un deal, tout en étant prêt à envisager une sortie sans accord le 31 octobre.
En réalité, les plans des deux hommes pour sauver le Brexit ne sont pas si éloignés, mais Boris Johnson a deux avantages très clairs : il est considéré comme le seul à même de battre l’opposition travailliste en cas d’élections anticipées, mais aussi d’insuffler une bouffée d’optimisme au sein d’un parti conservateur profondément miné par les divisions sur l’Europe.
Rfi