En conflit avec la Fédération pour leur prime de participation, les joueurs du Cameroun ont refusé d’embarquer pour l’Égypte, où se déroulera la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations à partir de ce soir.
Les Lions indomptables du Cameroun, tenants du titre, ont refusé d’embarquer depuis Yaoundé pour l’Égypte où commence vendredi la Coupe d’Afrique des Nations, exigeant une réévaluation de leurs primes, a appris l’AFP auprès d’un responsable de la Fédération camerounaise de football.
Les joueurs camerounais devaient quitter Yaoundé à 18H45, mais ils s’y trouvaient toujours au-delà de 22H00. « Ils ne veulent pas bouger », a affirmé un responsable de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), confirmant une information obtenue auprès de sources proches de l’équipe. « La situation est compliquée » en raison des exigences des joueurs, a-t-il concédé, sans rentrer dans les détails.
Les Lions indomptables doivent jouer leur premier match mardi. Ils font partie du groupe F dans lequel se trouve également la Guinée-Bissau, le Ghana et le Bénin.
Une prime doublée ?
Depuis mercredi, les Lions exigent, chacun, le paiement d’une prime de participation de « 40 millions de Francs CFA », (60.653 euros), soit le double de ce qui leur a été proposé par les autorités, selon la presse locale.
« Les Lions indomptables ont reçu chacun 20 millions de prime de participation pour la CAN 2019 en Égypte contre 15 millions en 2017 au Gabon », a expliqué le chargé de communication du ministère des Sports, Gabriel Nloga, dans une note d’information publiée jeudi. « La prime de participation a […] été intégralement versée dans les comptes des intéressés », a-t-il ajouté, précisant qu’« en cas de victoire finale, chaque Lion touchera 54,5 millions de FCFA » (82.640 euros).
« L’ensemble des primes, staff compris, pèse plus de 2 milliards de FCFA (environ 3 millions d’euros) dans le budget de la participation du Cameroun à la CAN, représentant environ 80 % de ce budget », a-t-il détaillé. « Peut-on négliger un tel effort dans un environnement qui est le nôtre ? », s’est-il interrogé.