L’Iran était ce mardi 25 juin au cœur de la rencontre inédite des conseillers à la sécurité nationale américain John Bolton, russe Nikolaï Patrouchev et israélien Meir Ben-Shabbat, réunis à Jérusalem autour du Premier ministre Benyamin Netanyahu. Mais les priorités de chacun des trois pays sur la question divergent.
Avec notre correspondant à Jérusalem,Guilhem Delteil
Benyamin Netanyahu voulait y voir une « journée historique ». C’était la première fois que les conseillers à la sécurité nationale des trois pays se retrouvaient ensemble. Et, selon le Premier ministre israélien, il existe des possibilités de coopération.
« Ce sommet représente une réelle opportunité pour aider à améliorer la stabilité dans notre région, particulièrement en Syrie. Israël a agi des centaines de fois pour empêcher l’Iran de s’implanter militairement en Syrie », estime Benyamin Netanyahu.
Si l’administration américaine considère également l’Iran comme source d’insécurité, pour les Etats-Unis, la République islamique doit être combattue au-delà de la seule Syrie. « Dans tout le Moyen-Orient, nous voyons que l’Iran est source d’ingérence et d’agression. Il supporte le groupe terroriste du Hezbollah au Liban, aide le régime d’Assad en Syrie. Il arme et équipe des milices chiites en Irak et menace les livraisons de pétrole dans toute la région », dénonce John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.
Les divergences sont encore plus grandes avec Moscou. L’émissaire russe a défendu la présence iranienne en Syrie et assuré que le drone américain abattu la semaine dernière par l’Iran se trouvait dans l’espace aérien iranien.
Rfi