Une attaque d’envergure a visé, ce lundi 1er juillet, un camp de l’armée nigérienne dans la zone d’Inates, dans l’ouest du Niger, près de la frontière avec le Mali. Selon nos informations, l’attaque a été menée à l’aide de « véhicules kamikazes ».
C’est le poste militaire de reconnaissance d’Inates, sur la frontière malienne, qui a été attaqué dans l’après-midi de lundi, une opération d’assaillants non identifiés combinée de voitures et de motos, en mode opératoire des terroristes, dit-on, lorsqu’il s’agit d’attaquer une position militaire.
Une attaque d’envergure avec deux véhicules kamikazes qui ont explosé à l’intérieur du camp, suivi de tirs nourris d’autres jihadistes, en moto, qui ont encerclé la position militaire. Selon plusieurs sources sécuritaires, des combats acharnés se sont déroulés.
En l’absence d’un bilan officiel des combats, on parle d’un bilan lourd dans les deux camps.
Les violentes explosions des deux véhicules kamikazes ont également provoqué un incendie à l’intérieur de la caserne.
Dès les premières alertes, et au vu du nombre important de jihadistes qui prenaient d’assaut la garnison militaire, deux avions de reconnaissance français et américain, sont arrivés sur zone. Deux Mirage français ont également décollé de leur base de Niamey et ont survolé la zone.
« L’opération est toujours en cours », a précisé, lundi soir, une source sécuritaire.
Cette garnison d’Inates est à plus de 260 km au nord de Niamey, une zone d’insécurité permanente où se concentrent des jihadistes et des narcotrafiquants de tous bords.
Dans cette même zone, à l’est de Tongo Tongo, à la mi-juin, une vaste opération conjointe tripartite nigérienne, américaine et française a permis de tuer dix-huit jihadistes. Cinq autres ont été fait prisonniers.
À noter également que cette attaque survient au moment où Niamey, capitale du Niger, s’apprête à accueillir un sommet de l’Union africaine. L’événement doit débuter jeudi et réunira une cinquantaine de chefs d’États. Les autorités nigériennes ont donc pris des dispositions. Le dispositif militaire a ainsi été renforcé dans la capitale.
Rfi