Alors que Téhéran a dépassé les limites imposées à ses réserves d’uranium, les autres signataires de l’accord sur le nucléaire iranien disent regretter cette décision.
L’Iran est catégorique : dépasser les seuils d’enrichissements d’uranium, ce n’est pas violer l’accord sur le nucléaire iranien. Téhéran s’appuie sur un article de ce pacte historique pour justifier sa décision. Selon ce texte, si l’un des signataires de l’accord ne respecte pas ses engagements, le camp d’en face a le droit de suspendre les siens momentanément.
Dans ce cas, ce sont les États-Unis de Donald Trump qui, en se retirant de l’accord et en imposant des sanctions économiques à la République islamique, sont fautifs. Téhéran a exhorté les autres signataires à agir pour faire respecter l’accord, mais devant leur inaction, a finalement décidé d’augmenter ses réserves d’uranium enrichi, en signe de protestation.
« L’Iran joue avec le feu », a réagi le président américain, alors que les tensions entre les deux pays sont à leur paroxysme.
Le président français Emmanuel Macron a quant à lui fait part de sa « préoccupation » et appelé Téhéran à « revenir sans délai » sur ce dépassement.
À Bruxelles, mardi en fin de journée, les chefs de la diplomatie de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni se sont dits « extrêmement inquiets » et ont appelé Téhéran à « revenir sur sa décision et à s’abstenir de toute mesure supplémentaire qui remette en cause l’accord nucléaire ».