Abdelkader Bensalah appelle à un « dialogue national inclusif » pour préparer l’élection présidentielle. Le président algérien par intérim s’est adressé à la nation ce mercredi 3 juillet, lors d’un discours retransmis à la télévision. Le dirigeant intérimaire assure que ni l’État ni l’institution militaire ne seront parties prenantes à ce dialogue.
Ce dialogue sera mené « en toute liberté et en toute transparence », promet Abdelkader Bensalah. Il sera conduit par « des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane ni ambition électorale ».
Ni l’État ni l’armée n’y prendront part. L’État se contentera seulement « de mettre tous les moyens matériels et logistiques à disposition de ce panel de personnalités », qui décidera lui-même de son fonctionnement.
« Ce dialogue est urgent » et « plus que nécessaire », estime le président intérimaire. « Il devra […] se concentrer sur l’unique objectif stratégique que constitue l’organisation de l’élection. » Un scrutin qui « devrait se tenir à une date la plus rapprochée possible ».
La mise en place d’un « organe » ou d’une « autorité indépendante » chargée « d’organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes » sera donc « au centre des discussions ».
Il faut, estime encore le dirigeant, « mettre de côté les calculs marginaux et les exigences irréalistes ». Des exigences qui pourraient « entraîner l’Algérie dans une situation de vide constitutionnel, source d’incertitude et d’instabilité ».
Le pays, conclut le président par intérim, « doit recouvrer au plus vite sa normalité politique et institutionnelle ».
La présidentielle était prévue ce jeudi 4 juillet. Mais faute de candidats, elle n’a pas pu être organisée. Abdelkader Bensalah devrait donc rester au pouvoir jusqu’à l’élection du nouveau chef de l’État.