Liban: vives réactions aux sanctions américaines contre des élus du Hezbollah

Les dirigeants libanais ont dénoncé, mercredi 10 juillet, les nouvelles sanctions américaines, annoncées la veille, qui ont visé pour la première fois deux députés du Hezbollah, dont le chef du bloc parlementaire ainsi qu’un haut responsable de la sécurité du parti chiite pro-iranien.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Le ton différait d’un responsable libanais à l’autre. Le plus virulent est le président du Parlement, Nabih Berri. L’allié chiite du Hezbollah a qualifié les sanctions américaines imposées à trois responsables du puissant parti pro-iranien d’« agression contre la chambre des représentants et contre le Liban ».

S’interrogeant si la démocratie américaine implique désormais d’agresser d’autres démocraties de par le monde, le chef du législatif libanais a exhorté l’Union parlementaire internationale à adopter la position nécessaire face à ce qu’il a appelé un « acte irrationnel ».

Le ton du chef de l’État Michel Aoun est plus mesuré. « Le Liban déplore le recours des États-Unis à des mesures visant deux députés élus », indique un communiqué de la présidence libanaise.

Le Premier ministre Saad Hariri a, de son côté, évoqué un nouveau tournant dans lessanctions américaines qui frappent pour la première fois des députés. Affirmant que le Parlement n’approuve pas ces sanctions, le chef du gouvernement a estimé que ces mesures n’affecteront pas le travail de la Chambre ou du gouvernement.

Les banques libanaises sous la menace de sanctions américaines

Le dernier mot sera dit par le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah lors d’une intervention télévisée vendredi.

Depuis 2017, 50 membres ou entités liés au Hezbollah ont été placés sur la liste des sanctions américaines pour terrorisme.

 

Rfi