Une journée européenne mi-figue, mi-raisin pour les projets d’Emmanuel Macron en Europe. D’un côté, le gouvernement allemand a fait un pas décisif avec un ministre des finances plus favorable au projet français, de l’autre le parlement européen a très largement rejeté sa proposition de listes transnationales.
« Gadget inutile, injuste, inapplicable… » Au PPE, le parti qui rassemble la droite au Parlement de Strasbourg, on n’a pas de mots assez durs pour fustiger ce projet.
« C’est un détournement de démocratie, affirme l’eurodéputé Alain Lamassoure. Des listes transnationales avec les 27 pays de l’Union européenne comme circonscription unique, cela veut dire qu’en fait les membres de cette liste seront choisis par des personnes que nul ne connaît et qui n’ont aucune responsabilité politique devant personne ».
Chez les écologistes, on rêvait au contraire d’une liste flamboyante, transcendant les clivages nationaux. « C’est un très mauvais signal, moi j’aurais cru que les parlementaires européens auraient su tirer les conséquences du Brexit et de retrouver cette envie d’être ensemble, a lancé l’eurodéputée écologiste Karima Delli. Un des grands symboles ce serait cette liste transnationale qui ferait vibrer le cœur des citoyens européens non pas sur une fibre nationaliste, mais enfin sur une identité européenne dont on a besoin ».
La droite française au parlement européen parle ce mercredi 7 février d’un revers considérable pour Emmanuel Macron. L’Elysée ne s’avoue pourtant pas vaincu. L’idée sera remise sur la table du prochain conseil européen.
RFI