Le chef d’état-major de l’armée algérienne a rejeté mardi 30 juillet les mesures d’apaisement demandées par le groupe de médiateurs pour lancer les consultations sur les modalités de la présidentielle.
Le dialogue a pour but d’organiser une élection présidentielle « le plus rapidement possible », a déclaré Ahmed Gaïd Salah mardi. Si cette position n’est pas nouvelle, le chef d’état-major algérien a cette fois mis à mal l’initiative de dialogue.
Il a déclaré que les demandes de mesures d’apaisement étaient des « diktats » et des « idées empoisonnées » qui proviendraient de ceux qu’ils appellent la « bande », une expression qu’il utilise pour qualifier les hommes d’affaires proches de la famille d’Abdelaziz Bouteflika.
Ces mesures d’apaisement, dont la libération des personnes placées en détention provisoire pour avoir porté un drapeau berbère ou l’allègement du dispositif sécuritaire lors des manifestations, sont des demandes d’organisations de la société civile, de partis politiques, mais aussi des manifestants.
L’économiste Smail Lalmas quitte le « panel de médiateurs»
Et alors que le « panel des médiateurs » est vivement critiqué, le principal argument de ses sept membres était que ces mesures d’apaisement avaient reçu un avis favorable du président par intérim Abdelkader Bensalah.
Dans ce contexte, la déclaration du chef d’état-major fragilise le « panel de médiateurs » face à l’opposition et aux manifestants. En fin d’après-midi, l’un des membres, l’économiste Smail Lalmas a annoncé qu’il quittait le panel.
Rfi