L’année 2019 servira de référence pour bon nombre d’acteurs politiques Sénégalais. Une année où des compatriotes, des camarades, des hommes de valeur, des citoyens modèles et des militants engagés, sont arrachés à notre affection.
Cette année peut également servir à la fois de référence morale et religieuse à laquelle nous croyons tous, et nous permet de réaffirmer plus simplement la philosophie de vie : « De Dieu nous venons, à lui nous retournerons ». Devant pareille situation, dirais-je, l’assertion selon laquelle nous pouvons être des adversaires dans le cadre de l’expression de notre engagement militant ou activiste ; ne signifie en aucun cas que nous sommes des ennemis.
C’est pourquoi il y a de ces questions qui doivent être reléguées au-dessus de toutes considérations politiques et politiciennes, le dialogue national en est une. Et les résultats qui en découleront contribueront pour beaucoup à consolider la démocratie dynamique et concertée pour ce cher Sénégal.
C’est dire alors qu’aucun prétexte ne peut et ne doit servir à discréditer les institutions de notre pays particulièrement dans ce contexte marqué par la bonne tenue du dialogue national, qui à ce jour a des consensus forts entre acteurs, avec comme seul souci celui de faire prospérer l’intérêt national, et il nous faut tous alors, méditer le cours de l’histoire et respecter les exigences de notre Nation.
Nous savons également tous que la grandeur d’une personne c’est moins de reconnaitre son erreur, mais également et surtout de l’accepter avec humilité et de se rectifier. Je me demande d’ailleurs si en terme de stratégie politique, l’ancien Maire de Dakar aurait suivi à nouveau, les conseils de certaines personnes qui prétendent depuis le début parler en son nom, à l’image de celles qui souhaitent le retrait de l’opposition de la table du dialogue national s’il n’est pas gracié. Cela prouve à mon sens que la question qui se pose dans les débats c’est moins celle de la grâce présidentielle, car ce que le Chef de l’Etat en dit n’est aucunement contestable, parce que tiré de notre charte fondamentale.
C’est en fait une prérogative constitutionnelle laissée à l’appréciation du Chef de l’Etat. Elle ne peut pas et ne doit pas être obtenue par la pression ni par chantage exercés sur son autorité.
Nous sommes conscients que la seule préoccupation de ceux qui interprètent mal les propos du Chef de l’Etat, c’est de chercher la moindre occasion pour demander un énième retrait de l’opposition de la table du dialogue national. Mais à quelle fin ?
Mme Zahra Iyane Thiam DIOP
Membre du SEN de l’APR
Membre du Secrétaire Exécutif Permanent de BBY