Après la sortie du leader du PASTEF, M. Ousmane SONKO, la cellule de communication du Ministére des Mines et de la Géologie, a tenu á réagir. Dans une declaration qui nous est parvenue, la cellule est revenue sur l’historique des contrats autour de la Falemé et la signature avec les turcs.
En effet, « la valorisation des gisements de fer de la Falémé a débuté en 1975. Le premier vrai contrat d’exploitation appelé accord préliminaire a été signé le 07 juillet 2004 avec la société Kumba ressources..
Malheureusement ce contrat avait des limites car il ne prenait en compte que les investissements en infrastructures minières et non ceux en infrastructures ferroviaires et portuaires. C’est dans ce sens qu’un tour de table avec des investisseurs a été organisé en décembre 2004 pour trouver des partenaires en vue de développer ces infrastructures.
Des sociétés telles que SAVAGE des Etats Unis et CANAC du Canada s’étaient positionnées pour réaliser ces infrastructures en étroite collaboration avec l’Etat. Arcelor Mittal est survenu pour proposer un contrat alternatif qui prendrait l’ensemble des composantes la mine et les infrastructures que Kumba ressources avait refusé de prendre en charge.
C’est dans ce cadre que des négociations avaient été entamées entre Mars 2005 et Février 2007 aboutissant à la signature d’un accord cadre de quatre conventions d’exploitation : une convention minière, ferroviaire, portuaire, industrielle. Dès lors un premier contentieux est né parce que le régime WADE a chassé le partenaire Kumba Ressources au profit de Arcelor Mittal.
Ce contentieux s’est soldé en juin 2010 par la condamnation de l’Etat à payer 75 millions de dollars US à Kumba Ressources qu’on avait caché au peuple Sénégalais et qui n’a été su qu’aux différentes passations de services entre départements ministériels.
Malheureusement Arcelor Mittal n’a pas respecté ses engagements entre 2007 et 2010.
Ce qui s’est soldé par un contentieux qui a été vidé dans un premier temps en septembre 2013 grâce à la lucidité et à la clairvoyance de Son Excellence, le Président Macky SALL qui est parvenu à récupérer le titre minier définitivement attribué à Arcelor Mittal. En mai 2014, l’Etat accepte de transiger avec Arcelor Mittal car l’essentiel du combat qui consistait à récupérer le titre a été remporté par l’Etat du Sénégal haut la main.
L’Etat encaisse du coup 150 millions de dollars qui viennent amortir les 75 millions payés à Kumba Ressources en juin 2010 et des études techniques estimées à 50 millions de dollars soit en tout 200 millions de dollars.
Depuis lors le leitmotiv de l’Etat c’était d’éviter un troisième arbitrage de l’Etat qui compromettrait définitivement la réalisation de ce projet.
Donc de 2014 à 2018, l’Etat à chercher des partenaires et s’est même permis d’organiser des tours de table en Octobre 2015 auxquels il avait convié plusieurs partenaires potentiellement intéressé par le projet MIFERSO depuis des années.
Tout partenaire qui avait manifesté un intérêt de 1975 à 2015 a été convié à ces tours de table. Pendant deux jours, tous les participants ont été mis au même niveau d’information sur le projet. Et il a été demandé aux intéressés de soumettre des offres d’autant plus que les portes sont ouvertes à tout le monde jusqu’à ce que l’Etat trouve un bon partenaire.
C’est lors de la visite du Président ERDOGAN au Sénégal en mars 2018 que l’Etat a reçu d’intéressantes offres dont celle de TOSYALI. Cette importante offre des Turcs a été possible grâce à la bonne gestion du projet Falémé par le Président de la République qui a su éviter un troisième arbitrage. C’est à cet effet qu’en 2014, le projet a été inscrit parmi les projets phares du PSE sous l’intitulé « Relance du Projet Intégré du fer de la Falémé » avec la mise en place d’une nouvelle stratégie de développement du projet Falémé
C’est tout ce processus qui a abouti par conséquent à la signature d’un M.O.U, c’est-à-dire un accord préliminaire avec la société TOSYALI. Cette grande société turque a manifesté un intérêt qui colle avec la nouvelle stratégie du projet mettant en avant les intérêts des populations à travers la transformation sidérurgique sur place qui va créer de milliers d’emplois. . Jamais un contrat aussi profitable aux populations n’a été initié, depuis que ces gisements ont été découverts.
Les contrats définitifs suivront après avis, observations et recommandations des départements ministériels regroupés dans un comité de pilotage et de suivi de la mise en œuvre.
Ceci montre à quel point les allégations de M. Ousmane SONKO sont dépourvues d’objectivité et de fondement.
Le projet qui doit être réalisé avec TOSYALI ne concernera que le 1 /10 de la concession totale qui est scindée en trois parties. »