L’Iran exclut l’idée de «discussions bilatérales» avec Washington

Le président iranien Hassan Rohani a exclu mardi 3 septembre l’idée de « discussions bilatérales » avec les États-Unis, affirmant que son pays y était opposé « par principe ».

« Nous l’avons dit plusieurs fois et nous le répétons : aucune décision (n’a été prise) de tenir des négociations bilatérales avec les États-Unis », a déclaré Hassan Rohani, selon le texte de son discours au Parlement publié par le gouvernement iranien. Il a estimé qu’il y avait « peut-être (…) eu malentendu ».

Fin août, les présidents Emmanuel Macron et Donald Trump avaient évoqué la possibilité d’une rencontre entre ce dernier et Hassan Rohani en marge de l’assemblée générale annuelle de l’ONU qui doit avoir lieu en septembre. « Par principe, nous ne voulons pas de négociations bilatérales avec les États-Unis », a expliqué le président iranien.

Hassan Rohani a néanmoins indiqué que des discussions avec Washington pourraient avoir lieu dans le cadre du format 5+1 (les membres du Conseil de sécurité plus l’Allemagne) si les États-Unis lèvent les sanctions qu’ils ont réimposées contre Téhéran après être sortis unilatéralement de l’accord de 2015.

Réduire ses engagements

Hassan Rohani, qui s’exprimait au Parlement, a également déclaré que la République islamique pourrait réduire encore davantage ses engagements en matière nucléaire « dans les prochains jours » si « d’ici à jeudi », les négociations sur le sujet avec les Européens « n’aboutissent à aucun résultat ».

En mai, un an après le retrait des États-Unis, qui prive l’Iran des retombées économiques qu’il attendait de ce pacte, Téhéran a commencé à se désengager de certains de ses engagements en vue de forcer les autres parties à l’aider à contourner les sanctions américaines. Des négociations ont lieu actuellement avec les trois pays européens parties à l’accord.

 

Rfi