En visite à Bukavu, dans le Sud-Kivu, le président Tshisekedi a souhaité lors d’un meeting que la République démocratique du Congo (RDC) puisse sortir de sa dépendance au secteur minier, à l’origine de nombre des malheurs du peuple congolais.
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, séjourne à Bukavu, dans le Sud-Kivu, depuis le 7 octobre pour l’inauguration d’un nouveau laboratoire de transformation des produits agricoles de l’Institut international pour l’agriculture tropicale (I.I.T.A) à Kalambo.
Insécurité
Devant la foule sur la place de l’indépendance, le président Tshisekedi a évoqué la possibilité pour la RDC d’accroître son économie moyennant d’autres domaines comme, par exemple, l’agriculture et ne plus dépendre seulement des minerais considérés comme source d’insécurité pour le pays.
« Aujourd’hui, si l’insécurité règne, c’est à cause de nos richesses, a-t-il déclaré. Tout le monde nous les envie. Et finalement, nous, les Congolais, sommes les derniers à en profiter. C’est inacceptable. Notre défi, désormais, est non seulement de remettre de l’ordre dans ce secteur, mais également de diversifier notre économie pour pouvoir aller dans d’autres domaines qui vont permettre à la RDC de connaître une croissance exemplaire. Et dans ce domaine, il y a l’agriculture ».
En réaction, le député provincial du Sud-Kivu, Richard Kinyoni Ndabagoye, appelle le président à matérialiser sa promesse. « C’est surtout la sécurité que nous allons essayer de prioriser, a-t-il déclaré. Avec l’insécurité que nous connaissons par exemple dans la plaine de Ruzizi, nous avons même du mal de relier la ville d’Uvira à Bukavu à cause de l’insécurité causée par les groupes armés et les coupeurs de routes ».
Durant une quinzaine de minutes, le président Félix Tshisekedi est revenu sur ses récentes promesses de campagne, notamment le rétablissement de la sécurité ainsi que le développement et la gratuité de l’enseignement. Aucun mot, en revanche, sur la justice dans cette région où de nombreux crimes des deux guerres du Congo n’ont jamais été jugés.
rfi