Procès de l’affaire Karachi: les familles des victimes espèrent enfin la vérité

Alors que le procès de l’affaire Karachi s’est ouvert, ce lundi 7 octobre, les proches des victimes espèrent enfin obtenir des premiers éléments de réponses sur l’implication de certains responsables politiques dans l’attentat au tribunal correctionnel de Paris.

C’est le volet du financement de la campagne présidentielle d’Édouard Balladur qui intéresse la justice dans ce premier procès. Cette affaire tentaculaire avait été révélée suite à l’attentat de Karachi en 2002 qui avait fait quatorze morts, dont onze Français.

À la fin de cette première journée d’audience, ils sont plusieurs dizaines de victimes ou de proches de victime de l’attentat à sortir du tribunal visiblement émus. « Oui, bien évidemment que l’émotion est présente, il faut quand même savoir qu’il y a des gens qui sont plus là aujourd’hui, il y a des morts, il y a des orphelins aussi à Cherbourg, donc c’est vraiment très important pour moi », explique Gilles Sanson qui a été blessé en 2002 à Karachi.

Le volet financier de l’affaire en question

Bien sûr, ce premier procès s’attardera uniquement sur le volet financier, celui des rétro commissions qui auraient financé la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995, mais pour Sandrine Leclerc, porte-parole de six familles de victimes ce premier volet résonne aussi comme un espoir, celui de voir se tenir un jour le procès des commanditaires de l’attentat.

« On cherche la vérité, on veut que la justice soit rendue depuis des années maintenant puisque l’attentat qui a tué nos proches a eu lieu il y a plus de 17 ans et qu’aujourd’hui on est non seulement impatients, bien sûr on était très impatients de commencer, mais on est aussi déterminés, notre force, notre légitimé, et on attend de ce procès qu’il y ait des responsabilités qui soient mises en lumière », a-t-elle déclaré.

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Il y a pourtant un grand absent dans ce procès. Édouard Balladur lui ne sera pas présent, car étant Premier ministre au moment des faits qui lui sont reprochés, il a été renvoyé devant la cour de Justice de la République.

rfi