Trois candidats de la dernière présidentielle, Idrissa Seck, Madické Niang, Issa Sall, et trois autres leaders politiques, Pape Diop, Cheikh Hadjibou Soumaré et Malick Gakou, se sont réunis, jeudi, 24 octobre 2019. Une rencontre à l’issue de laquelle la décision de formaliser le cadre de concertation mis en place au lendemain de l’élection présidentielle du 24 février 2019, a été annoncée.
Toutefois, l’absence d’Ousmane Sonko, leader du parti Pastef-les-Patriotes interpelle. Le quatrième candidat de l’opposition lors de la dernière présidentielle n’a pas pris part à la rencontre au sommet de ce jeudi qui devrait déboucher sur la décision de formaliser un cadre de concertation. Est-ce parce qu’il n’a pas été invité ou est-ce parce qu’il a préféré zapper pour se concentrer sur la bataille juridique qui l’attend dans le dossier des 94 milliards ?
Nous avons essayé d’en savoir plus en interrogeant le responsable de la Communication au sein de son parti, El Malick Ndiaye. Joint au téléphone, ce dernier dit ne pas être au courant d’une telle rencontre de leaders de l’opposition et n’a pas souvenance que le sujet (d’une éventuelle invitation) ait été discuté dans les instances de Pastef.
KHALIFA SALL, RETENU PAR UN VOYAGE À L’ÉTRANGER
Si les raisons d’une telle absence n’ont pas encore filtré, ce nouveau regroupement semble aller dans le sens d’une réorganisation de l’opposition. Entre Wade qui, après s’être longtemps radicalisé, a fini par ouvrir les portes à des retrouvailles avec Macky Sall d’un côté, Ousmane Sonko qui incarne davantage l’aile dure de l’autre, et ce nouveau pôle de l’opposition classique.
Autre absent de taille à la rencontre du jour, Khalifa Ababacar Sall, actuellement en tournée internationale qui va le mener à Fès (Maroc) puis à Paris (France), ne devrait pas tarder à rejoindre le dernier pôle où se trouve déjà son allié lors des deux précédentes élections (présidentielle et législatives), Idrissa Seck, qu’il a rencontré quelques jours après sa sortie de prison.