Le Comité des Droits de l’Homme des Nations-Unies ne lâche pas le Sénégal. Ledit Comité, qui a publié hier jeudi, 7 novembre 2019, ses observations finales sur le 5e rapport périodique du Sénégal indexe l’invalidation de la candidature de Karim Wade et Khalifa Sall, en se référant à l’article 98 de la constitution du Sénégal.
Pour le Comité, les deux principaux opposants politiques ont été privés d’élections sans qu’une limite temporelle à la déchéance de leurs droits d’être éligible ait été prévue.
En prenant note de l’article 98 de la Constitution du Sénégal, qui consacre la primauté des traités internationaux sur la législation interne et de l’attachement du pays à ce principe, le Comité dit regretter « l’absence d’exemples concrets d’application du Pacte par des juridictions internes et les messages contradictoires envoyés par le Sénégal ».
Ainsi, le Comité dit se référer en particulier aux réactions du Sénégal suite à ses constatations, au mois d’octobre 2018, sur l’affaire Karim Meïssa Wade, dans lesquelles il avait conclu à la violation par le Sénégal, des textes ratifiés à l’international.
À cet effet, le Comité mentionne le fait que la décision du Conseil constitutionnel invalidant la candidature de Karim Wade en janvier 2019 n’ait pas tenu compte desdits constatations au motif qu’il avait été condamné.
Le Sénégal contre-attaque ce vendredi, rapporte Le Quotidien qui donne l’information.