Il y a 30 ans la chute du mur de Berlin et ses conséquences en Afrique,

West Berliners crowd in front of the Berlin Wall early 11 November 1989 as they watch East German border guards demolishing a section of the wall in order to open a new crossing point between East and West Berlin, near the Potsdamer Square. Two days before, Gunter Schabowski, the East Berlin Communist party boss, declared that starting from midnight, East Germans would be free to leave the country, without permission, at any point along the border, including the crossing-points through the Wall in Berlin. The Berlin concrete wall was built by the East German government in August 1961 to seal off East Berlin from the part of the city occupied by the three main Western powers to prevent mass illegal immigration to the West. According to the "August 13 Association" which specialises in the history of the Berlin Wall, at least 938 people - 255 in Berlin alone - died, shot by East German border guards, attempting to flee to West Berlin or West Germany. (Photo by GERARD MALIE / AFP)

L’Allemagne et l’Europe célèbrent ce samedi le 30e anniversaire de la chute du mur de Berlin, qui a mis fin à la division du continent

Il y a 30 ans jour pour jour, le mur de Berlin tombait. À l’époque, la chute du Mur s’était déroulée dans la zizanie entre les Alliés de l’époque de la guerre froide. Aujourd’hui, signe du manque d’enthousiasme pour ce jubilé, aucun des grands dirigeants occidentaux ne fait le déplacement samedi 9 novembre à Berlin. Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a quitté le pays vendredi soir, après deux jours de visite, et le président français Emmanuel Macron n’arrivera que dimanche soir pour un dîner avec la chancelière Angela Merkel et le président allemand Frank-Walter Steinmeier.

Aux mésententes entre les Alliés de l’époque de la fin de la guerre froide s’ajoute un climat géopolitique international pesant.

Conséquences en Afrique

Cette chute du mur aura des conséquences très importantes en Allemagne, mais aussi en Afrique. L’Allemagne de l’Est, la RDA, avait en effet des rapports étroits avec des pays comme l’Ethiopie, l’Angola, le Mozambique, la Guinée-Bissau ou la Tanzanie. L’Etat est-allemand apportait son soutien aux Etats ou des organisations pour « construire le socialisme » mondial. Il y avait des accords commerciaux, des programmes de formation et d’échanges et même parfois une coopération militaire.

La chute du mur et de la RDA vont donc venir boulverser tout cela … Des travailleurs africains expatriés en Allemagne de l’Est vont même tout perdre du jour au lendemain. « On a perdu notre emploi, on s’est retrouvé à la rue », raconte l’un d’eux aujourd’hui.

La fracture entre les deux Allemagne toujours d’actualité
La chancelière, originaire d’Allemagne de l’Est, sera accompagnée des présidents de Slovaquie, de Pologne, de République tchèque et de Hongrie, des pays qui il y a 30 ans ont largement préparé le terrain à la chute du Mur. Le soir, ce sera au tour du président de la République, Frank-Walter Steinmeier, de s’adresser à la foule à la porte de Brandebourg. Sur le plan intérieur aussi, l’Allemagne est loin d’afficher le même optimisme qu’il y a 30 ans. Angela Merkel a d’ailleurs reconnu que « cela prendrait un demi-siècle ou plus » pour achever la réunification allemande.

La chute du mur de Berlin, le soir du 9 novembre 1989, s’était déroulée pacifiquement et les images des Allemands tombant dans les bras les uns des autres avaient fait le tour du monde. « Un moment de bonheur ! » a d’ailleurs assuré Angela Merkel. « C’est un événement qu’on n’oublie jamais. C’était la folie ! Le Mur était une forteresse imprenable et, tout à coup il s’est effondré », se souvient Thomas Wendt, 67 ans, qui passa ce soir-là à Berlin-Ouest.