Nouvelles révélations sur Bolloré : La vraie histoire entre son co-détenu Pérez et Kabirou Mbodje de Wari

Hier, nous avons mis en lumière un pan de l’empire africain de Vincent Bolloré suite au placement de ce dernier en garde à vue.
Ainsi, nous avons révélé que c’est en enquêtant sur Pefaco de l’Espagnol Francis Pérez, que l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) a découvert le pot aux roses. Entendez le soutien que Bolloré, via son entreprise Havas, aurait apporté à Alpha Condé et à Eyadema pour, en retour, obtenir des concessions portuaires.
Il se trouve que nous avons laissé de nombreux internautes sur leur faim en nous contentant de souligner que ce Francis Pérez, dont le groupe est leader dans le secteur des salles de jeux en Afrique francophone, a, sous Abdou Diouf au milieu des années 90, échoué à concrétiser à Dakar un business du fait de fortes résistances sociales.
Cependant, nous n’avons pas dit que l’Espagnol est revenu à la charge en s’installant au Sénégal dans la foulée de l’alternance survenue en 2000. Il était représenté, sous nos cieux, par Kabirou Mbodje. Le patron de Wari manageait alors la société Lydia Ludic qui avait pignon sur rue au Boulevard des Allées du Centenaire.
Comme la boîte commençait à engloutir toutes les économies de cupides pêcheurs entre Ouakam et Yoff, où se trouvaient des salles de jeux, il s’ensuivit une levée de boucliers des notables lébous qui s’en ouvrirent à l’alors ministre de l’Intérieur, le général Mamadou Niang. Ce dernier mit en œuvre toutes les diligences souhaitables pour fermer la machine à sous. N’étant pas du genre à se décourager, Pérez et ses partenaires sénégalais, appuyés par Pape Diop, devenu maire de Dakar, ouvriront une nouvelle société dénommée Tour Ludic. Là également, ils se heurteront à une vive résistance des Lébous avant de renoncer pour de bon.
Nous croyons savoir que si la connexion s’est établie entre Pérez et Kabirou Mbodje, c’est parce que le Sénégalais était proche des réseaux socialistes. Quand, en direction de la présidentielle de 2000, l’équipe de campagne de Abdou Diouf avait recruté Jacques Séguéla, c’était le boss de Wari qui conduisait les enquêtes préalables de terrain pour le compte du célèbre publicitaire français.
Vers 2015, la tentative du co-détenu de Vincent Bolloré de racheter une boîte de la place s’est soldée par un échec. Pour conclure, la place dakaroise n’a jamais été un terrain de jeu qui porte chance au sulfureux Francis.

 

 

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