Le député Seydina Fall Bougazelli risque d’être privé de liberté à partir de ce lundi et pour un bon bout de temps. Ayant fait faux-bond aux gendarmes de la Section de recherches de la gendarmerie vendredi, il est convoqué à nouveau ce lundi à la Caserne Samba Diéry Diallo. Et s’il se pointe, il risque d’être placé en garde à vue, comme les 6 autres, dont un Burkina Faso, arrêtés dans le cadre de cette affaire de multiplication de faux billets.
Bougazelli avait été arrêté jeudi dernier et auditionné par des éléments de la Section de recherche jusque tard dans la soirée. Libéré sur convocation, il ne s’était pas présenté vendredi dans les locaux de la gendarmerie comme convenu. Sa famille avait expliqué que c’est parce qu’il est malade et qu’il a passé la journée du vendredi dans une clinique qu’il ne pouvait pas répondre à la convocation des pandores.
Toujours est-il qu’il lui sera difficile ce lundi d’échapper aux enquêteurs. Même s’il ne vient pas de son propre gré, une équipe pourrait être envoyée pour le cueillir.
Déjà du côté de ses soutiens, on cherche à lui aménager une porte de sortie. On accrédite déjà la thèse d’une maladie qui serait incompatible avec une incarcération.
On ajoute que les gendarmes ont commis une erreur en l’auditionnant jeudi sans la présence d’un avocat. Ce qui serait une violation des directives communautaires de l’Uemoa. C’est ainsi que comme dans l’affaire Thione Seck, sa défense pourrait évoquer un vice de forme pour annuler la procédure.
Des arguments ou « excuses » que le juge appréciera.