L’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME) a organisé une session de renforcement des capacités des agents des douanes sur la réglementation relative à l’éclairage, notamment par rapport aux lampes à incandescences.
Selon le directeur général de l’AEME, Saër Diop, cette session est très symbolique parce que marquant l’aboutissement d’un long processus de réglementation et donne un élan certain à la volonté de l’Etat dans sa dynamique d’améliorer l’efficacité de l’éclairage dans le pays.
La rencontre qui s’est tenu du 23 au 26 novembre à Saly-Portudal s’inscrit dans le cadre des composantes du « Programme éclairage efficace ». Elle est appuyée par la coopération allemande (GIZ), à travers son programme énergie durable.
Ce programme vise le remplacement des lampes à incandescences et celles moins performantes, par des lampes à économie d’énergie pour un nombre de 4,4 millions d’unités destinées aux ménages, aux administrations et aux petits professionnels.
A ce jour, plusieurs actions ont été entreprises avec l’AEME dans le cadre de ce programme. Il s’agit notamment de la distribution de près de 178 000 lampes fluo compactes et l’installation de 17 288 tubes, spots, bulbes et projecteurs à LED suivi de la remise en état des installations électriques d’éclairage et le remplacement de certains luminaires dans 33 bâtiments très stratégiques de l’Etat.
« Les lampes à économies d’énergie diffusées (LBC et LED) ont permis, à date, de réaliser des économies annuelles d’énergie de 20,213 GWH correspondant à 2,397 milliards de francs CFA pouvant couvrir les besoins énergétiques annuels de près de 15 546 ménages petite puissance », a renseigné Saër Diop.
« Il y a le secteur informel qui a l’habitude d’évoluer en marge de la réglementation qui, pour la plupart, surtout ceux qui sont dans l’importation, ne respectent pas les dispositions réglementaires qui sont fixées par les différents textes », a pour sa part déclaré le directeur des opérations douanières, Mbaye Ndiaye.
Il faut, selon lui, favoriser l’appropriation de cette nouvelle disposition et créer de la motivation pour que les agents qui sont chargés de les faire appliquer puissent comprendre le contenu normatif mais aussi d’avoir assez de ressorts pour faire leur contrôle de la meilleure des manières dans le respect des droits de chacun.
Pour sa part, Abdoulaye Dia, directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Energies, a soutenu que l´énergie est un levier clé de la croissance économique et un facteur déterminant de développement et de compétitivité pour nos pays. C’est également un moyen de lutter contre la pauvreté et la précarité sociale.
«Si le Sénégal réussi le pari du blocage des importations de lampes à incandescence classiques et de leur commercialisation, toute la population va en tirer profit, car ayant des répercussions directes sur les dépenses d’électricité de tout un chacun», a-t-il estimé.
Pour lui, les économies d’énergie découlant de l’éclairage efficace, se traduisent également par des économies financières et constituent ainsi un moyen pour alléger les factures d’électricité et soulager financièrement les entreprises, ménages, industries et administrations.
«Au-delà de toutes ces considérations, la réalisation d’économies d’énergie contribue à équilibrer l’offre et la demande d’énergie, gage de stabilité économique comme social et facteur d’amélioration de l’accès à l’énergie pour nos pays encore en plein développement», a-t-il poursuivi.