Jujun Junaedi passe des journées entières dans sa cour, bricolant et fignolant son hélicoptère fait maison, à l’aide de vidéos visionnées sur internet, en espérant un jour pouvoir survoler sa ville de Sukabumi et ses encombrements.
«C’est tellement frustrant», dit-il, en se plaignant des embouteillages qui paralysent souvent sa ville à quelque 110 kilomètres au sud de Jakarta.
«On finit à bout de nerfs quand on arrive où on veut aller».
L’Indonésien de 42 ans a acheté des pièces détachées dans un garage. Et il a déjà dépensé 30 millions de roupies (2.100 dollars) pour son projet débuté il y a un an et demi.
Son fils et son voisin lui donnent un coup de main pour construire cet hélicoptère de 2,5 mètres de haut et huit mètres de long.
Mais il n’est pas le premier à s’être engagé dans un tel projet.
Il y a deux ans, un Sud-Africain, surnommé «l’homme hélicoptère», a utilisé des plaques métalliques rouillées et d’autres matériaux de récupération pour construire une réplique d’un hélicoptère de la police, selon les médias.
En Chine, un fermier a connu son heure de gloire dans les médias en 2016 après avoir passé trois ans à construire un hélicoptère de fortune. Mais l’engin n’a pas réussi à décoller.
«S’il arrive à décoller, alors je serai satisfait», note Jujun Junaedi.
Mais la technologie n’est peut être pas son plus gros obstacle.
Son épouse, Yeti, veut garder les pieds sur terre. «Quand il a besoin d’argent pour le moteur ou les pales, par exemple, ça coûte beaucoup d’argent», remarque-t-elle. «Mais il faut qu’on dépense en priorité pour nos besoins essentiels, notamment l’éducation des enfants. Si on dépense tout pour l’hélicoptère, on n’aura plus rien pour acheter à manger».