La question des agressions sexuelles subies par les athlètes dans le cadre sportif, amateur ou professionnel, semble devenir une priorité pour l’État français. Après de nouvelles révélations du site Internet Disclose, le sujet longtemps considéré comme tabou refait surface.
La fin de l’omerta ? « On essaye d’apporter des réponses concrètes à cette question ! », témoigne avec énergie Véronique Lebar pour RFI. La présidente du Comité éthique et sport (CES) est à la tête d’une association indépendante, qui travaille à des propositions concrètes. Depuis 2013, le CES vient en aide aux sportifs victimes de violences sexuelles et met en contact athlètes, psychologues, médecins et avocats.
Disclose relance le débat !
« Il y a une certaine omerta même au plus haut de l’État, presque comme dans les familles, dénonce avec fermeté Véronique Lebard, ancienne responsable du pôle sport, santé, bien-être du ministère des Sports. C’est très dur pour la personne qui parle. Elle a peur d’être mise au ban et je considère que le ministère des Sports n’a jamais pris réellement le problème à bras le corps. Il faut agir vite, ce n’est que le début de cette histoire. » Sur le numéro gratuit (01 45 33 85 62) du « réseau maltraitance » du CES, Véronique Lebar avoue recevoir beaucoup plus d’appels qu’auparavant.
Pendant près de huit mois, Disclose, un site web d’investigation français créé en 2018, a enquêté sur les violences sexuelles en milieu sportif sur le sol français. Une plongée inédite dans le monde fermé des clubs amateurs et professionnels qui démontre la faillite de tout un système, des associations sportives aux fédérations, jusqu’aux services de l’État.