Des échantillons de sol lunaire prélevés par les missions Apollo vont être sortis des congélateurs pour être analysés avec des instruments scientifiques qui n’existaient pas à l’époque. Les scientifiques vont les exploiter pour approfondir les connaissances sur notre satellite mais aussi la Terre.
À la fin des années 1960 et au début 1970, les différentes missions Apollo avaient prélevé 382 kilos d’échantillon du sol lunaire. Une bonne partie avait été mise de côté pour les générations futures. Et c’est donc en 2019 que la Nasa a décidé de confier ces échantillons à des laboratoires américains qui vont les étudier comme cela ne l‘a jamais fait.
À la recherche de gaz nobles et d’acides aminés
La première équipe va partir à la recherche des acides aminés, essentiels dans le fonctionnement de la vie telle que nous la connaissons, dans les poussières lunaires.
Ces poussières sont déposées par les météorites et les comètes. Les chercheurs vont pouvoir analyser les composants les plus subtils de ces prélèvements grâce aux microscopes électroniques qui permettent maintenant de percevoir la matière à l’échelle atomique.
Une autre équipe va s’intéresser aux échantillons prélevés dans le sol même à 30 cm de profondeur. Il s’agit cette fois de repérer et d’observer les gaz nobles comme le néon et l’argon, présents dans ces matières.
Ils révèleront le type d’environnement spatial qui a prévalu pendant des centaines de millions d’années dans cette vallée de Taurus Littrow ou les astronautes s’étaient posés en 1972. Ces deux études devraient nous révéler un peu plus sur la chimie primordiale qui a conduit à la formation de notre planète.