Des combats entre miliciens et commerçants ont éclaté mercredi soir et se poursuivaient ce jeudi 26 décembre dans le quartier majoritairement musulman PK5 de Bangui, au cours desquels au moins onze personnes ont été tuées.
« Seize corps ont été apportés à la mosquée », a affirmé à l’AFP Awad Al Karim, imam de la mosquée Ali Babolo, selon lequel les commerçants ont pris les armes pour s’opposer à la taxation imposée par les groupes d’autodéfense qui règnent dans le quartier.
Deux sources sécuritaires évoquent respectivement au moins onze et quatorze morts, sans plus de précisions. Ni la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), ni les autorités centrafricaines ne contrôlent le PK5, et aucun bilan officiel des affrontements n’était disponible jeudi.
« Les combats se poursuivent, nous avons dépêché sur place une force de réaction rapide. Une partie du marché a été brûlée, ainsi que quelques véhicules » a indiqué Bili Aminou Alao, porte-parole de la Minusca.
Boutiques et maisons brulées
« Entre 40 et 50 boutiques ont été brûlées, ainsi que quatre à cinq maisons » a précisé le colonel Patrick Bidilou Niabode, directeur général de la protection civile centrafricaine. Les sapeurs-pompiers volontaires qu’il encadre ont réussi à éteindre deux feux qui se propageaient dans les marchés, mais ont dû abandonner deux maisons aux flammes en raison des échanges de tirs nourris à proximité, selon le colonel Bidilou.
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Le PK5 est en proie à des violences sporadiques depuis 2014. C’est dans ce quartier que s’étaient réfugiés beaucoup de musulmans de Bangui après les affrontements entre rebelles Séléka et groupes anti-balaka qui ont ravagé la capitale après la chute du président François Bozizé en 2013.
La situation sécuritaire reste extrêmement précaire en Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres du monde malgré son abondance en ressources naturelles.
rfi