Le gouvernement sénégalais a signé avec la Banque africaine de développement (BAD) un accord de prêt d’un montant de 28,2 milliards de francs CFA en vue du financement du Projet de zone de transformation agro-industrielle du Sud, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.
L’accord en vertu duquel le Sénégal bénéficie de ce prêt a été signé par son ministre chargé de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le directeur général adjoint de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, Serge N’Guessan.
‘’Nous procédons aujourd’hui à la signature d’un accord de prêt avec la BAD, qui va apporter une contribution de 43 millions 100 mille euros (environ 28,2 milliards de francs CFA) au projet Agropole Sud’’, a dit M. Hott.
Le Projet de zone de transformation agro-industrielle du Sud, dénommé Agropole Sud, d’une durée de cinq ans, ‘’fait partie des initiatives à mettre en œuvre pour le volet +Transformation structurelle de l’économie et croissance+’’ du Plan Sénégal émergent, a-t-il précisé lors de la signature de l’accord de financement.
Le coût global de l’Agropole Sud s’élève à ‘’près de 57,5 milliards de francs CFA’’.
Selon Amadou Hott, la Banque islamique de développement va apporter une contribution de 18 milliards de francs CFA, et l’Etat du Sénégal va supporter le restant du financement, environ 11 milliards.
Le projet agro-industriel va aider à la ‘’valorisation’’ ou à ‘’la création de chaînes de valeurs agricoles, à travers une transformation des produits sur place’’, dans les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor (sud), dans le but de ‘’diminuer la facture accordée à l’importation de produits concentrés et de jus’’, a ajouté M. Hott.
Selon lui, la mangue, l’anacarde, le maïs et les produits forestiers non-ligneux sont les filières ciblées pour l’exploitation de l’Agropole Sud.
Les trois régions choisies pour le projet l’ont été en raison de leurs fortes potentialités agricoles, dit-il.
Ce projet ‘’à fort impact économique et social’’ devrait également faciliter ‘’la création d’environ 14.500 emplois directs et de 35.000 emplois indirects’’ et toucher, à sa fin, environ 65 mille ménages, selon M. Hott.
Environ 350 mille personnes devraient en bénéficier, dit-il.
Saluant la ’’pertinence’’ du projet, le directeur général adjoint de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, Serge N’Guessan, a rappelé la nécessité pour les pays africains d’’’accroître (…) l’investissement dans le secteur agro-industriel, en perspective d’une amélioration de la compétitivité de nos produits’’.
’’Le potentiel agro-industriel de l’Afrique est peu valorisé, et les importations de produits alimentaires continuent à peser lourdement sur l’économie africaine’’, a-t-il souligné.
M. N’Guessan a ’’réitéré’’ l’engagement de la BAD à ’’accompagner le Sénégal dans ses efforts de développement économique et social’’.