En Guinée, une nouvelle journée de mobilisation avait lieu à l’appel du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un collectif de partis, de syndicats et de membres de la société civile qui a lancé lundi 13 janvier un mot d’ordre de mobilisation illimitée contre le projet de nouvelle Constitution initié par le président guinéen Alpha Condé.
Des heurts ont été signalés par endroits en Guinée. Selon les autorités et l’opposition, deux personnes ont trouvé la mort ce mardi 14 janvier. Les autorités précisent qu’un jeune homme a été victime de l’explosion d’un objet auquel il a mis le feu, et que le second, blessé à Labé, a succombé à ses blessures.
Les activités ont repris timidement, ce mardi 14 janvier, dans la capitale guinéenne. Des heurts ont de nouveau opposé des manifestants aux forces de l’ordre. Les autorités affirment que quatre personnes ont été interpellées dans la zone spéciale de Conakry.
La mobilisation s’est poursuivie dans d’autres villes du pays. Dans un communiqué, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) salue les actions de résistance et appelle les Guinéens à poursuivre la mobilisation.
De leur côté, les autorités guinéennes évoquent plusieurs blessés, parmi les forces de l’ordre et des violences et actes de vandalisme, par endroits. Les locaux de la gendarmerie territoriale, et le commissariat central de la police ont été saccagés à Pita, à 350 kilomètres de la capitale, de même que la résidence du préfet à Lélouma, dans le centre du pays.
Le siège de la Commission électorale préfectorale indépendante à Labé, dans le nord du pays, a par ailleurs été attaqué, tandis que des barricades de pneus ont été dressées à Dalaba, une ville située à environ 360 kilomètres de la capitale.
Dans son communiqué, ce mardi soir, le ministère de la Sécurité appelle la population au calme et à la retenue. Il précise qu’une enquête est ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de la mort d’une personne à Labé.
Le préfet de Lélouma, Mohamed Deen Camara, a été contraint de quitter sa résidence sous la pression des manifestants antiréférendum et anti-troisième mandat pour Alpha Condé. Il est parti alors que les manifestants approchaient sa résidence qui a été finalement vandalisée, selon le maire de la ville.