Le mot d’ordre de débrayage observé mardi matin à l’appel du G20, regroupant plusieurs centrales syndicales, a été ‘’largement suivi’’ à Thiès, a indiqué le secrétaire général de l’Alliance pour la défense de l’école publique et des travailleurs (ADEPT), Cheikh Diop, membre de cette instance.
‘’Beaucoup d’informations (reçues) montrent que le mot d’ordre a été largement suivi dans les écoles de Thiès’’, a-t-il indiqué à l’APS, après avoir pris part à une assemblée générale à l’école Mamadou Diaw de la cité du Rail. Des responsables du Grand Cadre, de la CDS, d’IDEE et de l’USEQ se sont réunis dans cette structure scolaire pour, dit-il, voir comment ‘’reprendre la lutte pour amener le gouvernement à respecter les engagements’’ signés en janvier 2014. Le G20 rappelle que l’Etat avait signé des accords qu’il avait jugés ‘’réalistes et réalisables’’, avec les syndicats d’enseignants.
Ces accords portent sur les lenteurs administratives dans les formalités d’avancement des enseignants. Les syndicats d’enseignant courent derrière 100 milliards de francs CFA d’arriérés de rappels de validation, d’avancement et d’intégration. Ils dénoncent aussi qu’au moment de les payer, l’Etat ‘’surimpose’’ ces rappels.
La situation des enseignants en arabe qui manquent de manuels d’évaluation, celle des professeurs d’EPS que l’Etat avait promis d’intégrer dans le corps des professeurs de collège et d’enseignement moyen général (PCEMG), tout comme celle des professeurs d’EPS sortants du CNEPS de Thiès et de l’UGB de Saint-Louis, qui attendent d’être recrutés, préoccupent aussi les syndicalistes.
Cheikh Diop relève que le débrayage de ce mardi était juste une ‘’journée d’avertissement’’, en attendant la plénière d’évaluation prévue samedi prochain.
Les syndicalistes menacent d’exécuter leur plan d’actions, ‘’si rien n’est fait’’ pour prendre en charge leurs revendications.