Les législatives du 16 février en Guinée ont été reportées au 1er mars, selon un décret du président Alpha Condé lu lundi soir à la télévision.
C’est sans surprise que le président Alpha Condé a pris ce décret de report de la date des élections législatives, initialement prévues le 16 février 2020, à deux semaines plus tard.
Plusieurs raisons plaidaient en faveur de ce report : on peut, entre autres, citer le boycott des élections par les principaux partis politiques de l’opposition, suivi du retrait de sept commissaires membres de la Céni pour protester, selon eux, contre la gestion opaque du processus électoral.
Une autre raison : l’implication des religieux qui ont demandé aux gouvernants de suspendre l’organisation des élections législatives jusqu’à ce que les parties prenantes au processus se retrouvent pour l’organisation d’élections justes, libres, crédibles, indépendantes et inclusives.
Ce second report des législatives en moins de 3 mois, met en évidence les difficultés de la Céni pour tenir son calendrier électoral, estiment des observateurs.
Selon ces observateurs proches de l’institution, la Céni est confrontée non seulement à des difficultés financières et techniques, mais aussi à des difficultés liées aux ressources humaines.