Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale assure que le Sénégal prend soin de ses 13 étudiants installés à Wuhan, épicentre de l’épidémie de coronavirus qui frappe la Chine depuis plusieurs semaines.
« Les autorités sont en contact permanent avec ces étudiants », a indiqué Abdoulaye Diouf, jeudi, lors d’un atelier de formation sur la riposte contre le coronavirus.
La mise au point du ministre de la Santé fait suite à des commentaires ayant suivi la sortie du chef de l’Etat, Macky Sall, sur cette question.
Lundi, le président Sall avait déclaré que le Sénégal n’avait « pas les moyens » de rapatrier ces étudiants et de les prendre en charge en toute sécurité, opération nécessitant selon lui « une logistique hors de portée ».
Abdoulaye Diouf Sarr, réagissant au tollé suscité par ces déclarations, estime que « les propos du Chef de l’Etat ont été galvaudés, manipulés et transformés de telle sorte qu’on a eu l’impression qu’il s’agit de moyens financiers ».
« Ce n’est pas le cas. Le Sénégal s’occupe de manière parfaite de ses ressortissants », a-t-il précisé, ajoutant que le pays « s’occupe de ses fils qui sont’’ sur son territoire, « en terme de défense, mais aussi de ceux qui sont ailleurs », à l’étranger.
« Il s’agit d’organiser tout le dispositif sanitaire à même d’intervenir au niveau de nos étudiants qui sont actuellement à Wuhan. De ce point de vue-là, nous sommes en contact permanent avec eux par le biais de notre représentation diplomatique et de la relation médicale que nous avons avec la Chine », a-t-il indiqué.
« Ces étudiants sont aussi assistés psychologiquement. L’intervention sanitaire du Sénégal au niveau de Wuhan nécessite un dispositif aérien et logistique qui est spécifique dans ce cas de figure », a-t-il expliqué.
Il a annoncé qu’il recevra « les parents de ces étudiants sénégalais […] cet après-midi ».
Les 13 étudiants bloqués à Wuhan, ville placée en quarantaine depuis quelques semaines, réclament leur rapatriement au Sénégal. Leurs parents, réunis au sein d’un collectif, ont organisé mercredi un point de presse pour appeler à leur retour au bercail.