Le commissaire de la police fédérale de Rawson, Marcelo Velazquez, a précisé à l’AFP que les enquêteurs avaient retrouvé chez Manuel Gutiérrez des sacs contenant 19.000 lettres, timbrées et non remises à leurs destinataires.
Les faits remontent à 2009, mais le facteur de Puerto Madryn, port de Patagonie bien connu des touristes qui viennent y observer les baleines australes, n’a été condamné qu’en 2015 à un an de prison avec sursis, pour « appropriation indue de correspondance ». Une décision confirmée en appel.
S’il avait répondu aux convocations de la justice, il aurait échappé à une incarcération. Mais comme le facteur a fait la sourde oreille aux courriers du tribunal, la justice a transformé sa condamnation en peine de prison ferme et lancé un mandat d’arrêt contre lui.
Interpellé vendredi par des policiers sans opposer de résistance, il a été conduit à la prison de Rawson, dans la province de Chubut, dans le sud de l’Argentine.
Lundi soir, Manuel Gutiérrez devait passer sa première nuit dans cet établissement, un lieu de triste mémoire en Argentine car 16 de ses pensionnaires avaient été exécutés par des militaires argentins en 1972.