Pour aller jusqu’au bout de sa logique dans l’organisation du double scrutin du dimanche, avec à la clé, une nouvelle constitution lui ouvrant les portes du pouvoir à vie, le président guinéen ne lésine pas sur les moyens. Insensibles à la crise engendrée par la posture de son régime à l’interne, Alpha Condé n’écoute pas plus les étrangers susceptibles de le faire fléchir. Fussent-ils ses homologues président de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
En effet, une forte délégation de l’organisation sous régionale à Conakry vient d’être annulée, parce qu’Alpha Condé n’aurait pas voulu recevoir les présidents du Nigéria, du Ghana, du Burkina Faso et du Niger qui la composent.
Selon nos confrères de RFI, « la mission de haut niveau aurait dû regrouper quatre présidents: le Nigérian Mahamadu Buhari, le Ghanéen Nana Akufu Ado, le Burkinabé Rock Marc Christian Kaboré et le Nigérien et dirigeant en exercice de l’institution régionale, Mahamadu Ussufou ».
« Le président guinéen Alpha Condé aurait été approché par la CEDEAO. Mais le chef d’Etat aurait opposé une fin de non-recevoir à la délégation. La délivrance aurait donc été avortée », rapporte nos confrères.
Une information qui si elle se confirme risque de marquer un tournant dans la gestion de la crise guinéenne actuelle par la CEDEAO, jusque-là peu audible sur le dossier Guinéen.
Guineenews