Le recteur de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB), Mahy Diaw, a pris une mesure interdisant l’usage, la distribution et la commercialisation des sacs plastiques dans le campus universitaire.
’’Conformément aux dispositions de la loi sur le plastique, il est interdit l’usage, la distribution, la commercialisation des sacs plastiques dans les différents campus de l’Université Alioune Diop. Il en est de même pour les tasses en plastique’’, indique un texte consulté par l’APS.
Le document été rendu public, jeudi, lors de la première édition de la journée ’’service à la communauté’’ organisée par le syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES), enseignement supérieur et recherche-section UABD.
Cette manifestation était axée sur le thème : ’’Pollution par les déchets un danger pour l’équilibre des écosystème’’.
M. Diaw a invité la communauté universitaire à ’’utiliser dans le campus du matériel biodégradable’’ à la place des sacs plastique.
Selon l’autorité universitaire, ’’tout est question d’équilibre parce que les éléments qui font que le plastique est décrié étaient considérés comme des atouts’’.
Avec le plastique, ’’c’était la durabilité, la légèreté, le moindre coût, la possibilité de le déplacer sur de longue distance, mais malheureusement compte tenu du réflexe environnemental, les gens n’avaient pas prévu cela au départ’’, a-t-il regretté.
Pour sa part, Diégane Sarr, secrétaire général du SUDES-UABD, a salué la décision du recteur d’interdire l’usage des sacs plastiques.
’’Le recteur vient de prendre un arrêté interdisant les sachets plastiques. Notre université sera la première à répondre à l’appel du président de la République concernant la pollution par les déchets plastiques’’, a-t-il déclaré.
Devant cette volonté des autorités universitaires et des pouvoirs publics, les syndicalistes se disent engagés à ’’aller jusqu’au bout’’.
’’L’Etat va tout simplement vers une interdiction du plastique. Il faut se battre pour l’éliminer’’, a dit le conférencier Adams Tidjani, professeur à l’institut des métiers de l’environnement et de la métrologie (IMEM).
Pour lui, les citoyens doivent changer de comportement et utiliser du matériel biodégradable comme les sacs en papier ou des sacs réutilisables.
Il a ajouté : ’’D’après les statistiques, il semblerait que 500 mille plastiques sont distribués par jour. C’est exagéré [parce que] les deux tiers se retrouvent dans la nature’’.