Un but au bout du temps additionnel: Ryad Boudebouz a permis à Saint-Etienne de se qualifier pour la finale de la Coupe de France en battant Rennes (2-1) jeudi au stade Geoffroy-Guichard.
Boudebouz, entré en jeu à la 83e minute à la place de Yann M’Vila, à bout de souffle, a trouvé l’ouverture après une action de William Saliba et un relais avec Denis Bouanga (90+4).
Une récompense pour l’ancien Montpelliérain, passé par le championnat espagnol, recruté l’été dernier et qui est en difficulté depuis le début de saison.
Pourtant, les Rennais, 3e du championnat et tenants du titre après avoir battu le PSG en finale de l’édition 2019, ont ouvert la marque contre le cours du jeu par Mbaye Niang qui a transformé un penalty accordé pour une faute de Saliba sur Rafinha (31).
Mais le jeune défenseur stéphanois, cédé pour 30 millions d’euros à Arsenal l’été dernier et prêté aux Verts dans la foulée, a été le grand homme de la soirée. Alors qu’il n’a pas encore 19 ans…
Il a très bien réagi à ce coup du sort en étant impliqué sur l’égalisation signée Timothée Kolodziejczak, de la tête après un centre délivré de l’aile gauche par Loïs Diony, décalé par Saliba (43).
Les Stéphanois, particulièrement bien soutenus par leur public, qui a d’ailleurs envahi le terrain au coup de sifflet final, avaient bien débuté la rencontre.
Ils auraient alors mérité d’ouvrir la marque sur un coup franc de Yohan Cabaye (12) ou encore sur deux tentatives de Diony (16, 21) alors qu’Edouard Mendy sauvait son camp sur une action de Cabaye, avant que Damien Da Silva ne dégage le ballon devant sa ligne (18).
De leur côté, les Bretons auraient pu reprendre l’avantage, mais Mathieu Debuchy a écarté le danger devant Niang après un centre délivré par Hamari Traoré (51) alors qu’un coup franc de Benjamin Bourigeaud est passé de peu hors du cadre (85).
Après trois demi-finales perdues depuis trente ans contre Montpellier (1990), Nantes (1993) et Paris Saint-Germain (2015), c’est la première fois depuis 1982 que les Verts atteignent la finale de la compétition où ils retrouveront leur bête noire, le PSG qui s’est qualifié mercredi en s’imposant 5-1 à Lyon.
Première finale depuis 1982
En 1982, c’est d’ailleurs face au club parisien, d’une autre époque certes, que l’ASSE, emmené par un certain Michel Platini, s’était inclinée aux tirs au but (2-2, 5-6 t.a.b.).
En quarts de finale de la Coupe de la Ligue, au Parc des Princes, en janvier, l’ASSE s’était inclinée face à l’ogre parisien sur le score sans appel de 6-1.
Saint-Etienne, en grande difficulté en championnat (16e, avec seulement deux points d’avance sur le barragiste, Nîmes), n’avait plus gagné depuis le 13 février et son quart de finale face à Epinal (2-1, National, 3e div.).
Mais avant la finale, le 25 avril, les Verts devront avoir fait évoluer leur situation précaire en Ligue 1 où ils jouent clairement leur survie dans l’élite, à commencer par dimanche contre Bordeaux.