C’est le samedi 21 mars que le Sénégal enregistrait ses trois premières personnes contaminées par voie communautaire. Et depuis, ce mode de diffusion du covid-19, le plus dangereux de tous, est en constante augmentation au Sénégal.
En 18 jours, 20 personnes contaminées au covid-19 par voie communautaire ont été recensées par les autorités sanitaires, avec un record ce mercredi où 5 cas de ce type ont été notés en un jour.
Dakar, Keur Massar ou encore Louga, font partie les zones frappées par ce mal. Le danger, c’est que la transmission communautaire a été pointée du doigt dans tous les pays où le coronavirus a fait une razzia.
«Tant que c’est une épidémie débutante, l’Afrique a la capacité pour la maîtriser. Mais en cas de transmission communautaire soutenue, comme en Italie et dans d’autres pays, les systèmes de santé en Afrique n’ont pas la capacité pour tenir le coup», soulignait le Directeur général adjoint de l’OMS, Dr Ibrahima Socé Fall.
Le 11 mars 2020, le Directeur général de l’Oms indiquait, lui, que même les pays où la transmission a déjà lieu à l’échelle communautaire ou au sein de larges groupes, peuvent inverser la tendance.
«Plusieurs pays ont démontré que ce virus peut être supprimé et maîtrisé. La question pour de nombreux pays qui doivent désormais faire face à des groupes de cas importants ou à une transmission communautaire n’est pas de savoir s’ils peuvent faire la même chose, mais s’ils vont le faire», précise-t-il. Un message bien clair.
Youssouf SANE