A la fin 2019, les banques sénégalaises détenaient dans leurs livres 732 milliards de créances douteuses. Les trois premiers mois de l’année 2020 ont porté cette créance au moins à 800 milliards. En effet, le nouveau règlement de la Banque centrale implique les établissements financiers à inscrire comme impayés les dettes litigieuses ou qui n’ont pas été recouvrées à temps. Cette situation va s’aggraver avec la crise du coronavirus car beaucoup d’entreprises et de particuliers ont demandé des reports d’échéances. L’affaire est devenue source de problèmes dans de nombreuses banques obligées de recourir auprès du tribunal du commerce de Dakar. Depuis deux ans, sur les 3000 dossiers traités par cette instance, 80% sont des créances douteuses. Cependant les banquiers réclament plus de rapidité dans le traitement des affaires pendantes. Par ailleurs, avec la main-levée demandée par les autorités sur les clients en difficulté en cette période, la Banque centrale est en train d’étudier les voies et moyens de suspendre pour un temps l’inscription au fichier pour les payeurs n’ayant pas respecté leurs engagements.
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