Quelques minutes après que la sentence de la condamnation soit tombée, comme si les mots étaient déjà prêts, Guillaume Soro a réagi, rapporte le média ivoirien, koaci.com.
« C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas… Je reste candidat à la présidentielle et je gagnerai. », a annoncé le condamné pour recel de détournement de biens publics, à 20 ans d’emprisonnement, 4,5 milliards de FCFA d’amende et 5 ans de privation de droits comme plus tôt rapporté (voir article asocié, ndlr).
Depuis la France, son Pays d’exil le jugé par contumace tire à boulet rouge sur Alassane Ouattara qu’il n’hésite plus à qualifier de « dictateur ».
Guillaume Soro : « La parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’Etat de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara. Cet homme qui porte aujourd’hui avec beaucoup d’aisance les habits de dictateur, qui soumet la justice à sa botte et commande des sentences de mise à mort politique contre ses rivaux afin de les exclure de la compétition électorale, incarne la pire version du dirigeant africain. »
Il ajoute : « Il a bien vite oublié que cette justice qu’il manipule aujourd’hui est la même qui l’avait décrété il y a quelques années, inéligible à toute élection en Côte d’Ivoire, pour nationalité et moralité douteuses. Même être député, lui était impossible. La suite nous la connaissons tous: il est devenu président. Je lui dis que cette décision ne nous ébranle pas. Je considère ce verdict comme un non-événement, je maintiens ma candidature à la présidentielle et je demande à tous mes partisans de demeurer mobilisés et de continuer le travail de mobilisation et implantation. Notre victoire ne fait aucun doute. Nous gagnerons la prochaine élection présidentielle, c’est une certitude. ».
Reste à savoir si, pour pouvoir se présenter, Guillaume Soro fera appel de la décision du jour et entamera ainsi une guerre de stratégie judiciaire dans laquelle le meilleur stratège pourrait gagner.
L’ancien Premier Ministre a désormais 20 jours pour faire appel ou faire opposition, le dépôt de candidature pour la Présidentielle d’octobre court, lui, jusqu’à fin juillet prochain.