Reportée en raison de la pandémie, une première depuis plus de 20 ans, la réunion du Parlement chinois aura lieu le 22 mai. Une manière pour le pouvoir communiste de célébrer un retour à la normale dans le pays d’où s’est propagée l’épidémie, mais aussi dans la capitale chinoise encore sous le coup d’importantes restrictions.
Avec notre correspondant à Pékin, Zhifan Liu
Fin février, au plus fort de la crise sanitaire, l’annonce du report de la réunion annuelle du Parlement chinois sonnait comme un aveu de faiblesse de la part du régime communiste. La Chine recensait alors des centaines de morts par jour dus à l’épidémie de coronavirus.
Deux mois plus tard, la tenue de la réunion politique annuelle la plus importante du pays intervient comme une victoire pour le Parti communiste, surtout compte tenu de l’organisation requise par un tel événement.
Les deux sessions du Parlement chinois réunissent à Pékin 3 000 délégués venus de tout le territoire. Reste à savoir si tous seront autorisés à rejoindre la capitale chinoise, sachant qu’une quarantaine de 14 jours est toujours obligatoire pour tout nouveau voyageur.
Habituellement, c’est à cette occasion que le pouvoir chinois annonce son objectif de croissance pour l’année en cours. Mais avec une économie à l’arrêt pendant de longs mois, Pékin pourrait s’en abstenir.
En tout cas, cette nouvelle devrait rassurer les Pékinois, qui vivent toujours dans une ville quadrillée par les contrôles sanitaires. Après le 22 mai, ils pourront certainement de nouveau vivre normalement et voyager dans le reste du pays.
rfi
