La Corée du Sud a franchi aujourd’hui un cap significatif dans sa lutte contre le Covid-19. Pour la première fois depuis le 15 février, elle n’a comptabilisé aucune nouvelle infection locale en 24 heures. Mais en dépit de ce succès, le gouvernement maintient des mesures strictes de précaution.
La Corée du Sud a été l’un des premiers pays touchés par l’épidémie après la Chine, et elle affiche un bilan remarquable : moins de 11 000 contaminés au total, 247 morts, et aucune contamination locale mercredi. Seulement quatre nouveaux cas ont en effet été rapportés et ils provenaient tous de l’extérieur, c’est-à-dire de personnes testées positives à leur arrivée dans un aéroport sud-coréen. Les élections législatives du 15 avril n’ont pas provoqué de pic d’infections, alors que 29 millions de personnes sont allés voter.
Pourtant, les autorités restent prudentes : musées et écoles sont toujours fermées, et les crèches restées ouvertes obligent les enfants à porter un masque toute la journée. La semaine prochaine, le championnat de foot va reprendre dans des stades vides.
Pas de confinement mais une « quarantaine de la vie quotidienne »
Les autorités ont instauré ce qu’elles appellent une « quarantaine de la vie quotidienne » : rester chez soi si on est malade, maintenir une distance de sécurité de deux mètres, ventiler souvent les bâtiments. Entreprises et écoles seront invitées à désigner un responsable chargé de faire respecter ces règles.
►À lire aussi : Coronavirus: quatre démocraties asiatiques à la pointe de la lutte contre le Covid-19
La Corée du Sud a aussi prévu de fournir des services médicaux aux migrants sans-papiers. Le pays n’a jamais eu recours au confinement. Selon l’agence Yonhap, 620 000 Sud-Coréens au total ont déjà été testés sur une population de 50 millions d’habitants.
rfi