Donald Trump a annoncé le retrait américain du traité militaire international « Ciel ouvert ». Négocié en 1992 après l’effondrement de l’Union soviétique et entré en vigueur en 2002, l’accord permet aux 34 pays signataires de survoler leurs territoires respectifs pour vérifier le contrôle des armements et pour détecter d’éventuels mouvements militaires. Cela fait des années que les Etats-Unis accusent la Russie de violer régulièrement ce traité en toute impunité.
La rumeur courait depuis quelques jours déjà tant la pression était forte au sein du camp républicain pour que les États-Unis se retirent du traité « Ciel ouvert » Open Sky, en anglais) en raison de son non-respect par la Russie. L’annonce de ce retrait par Donald Trump n’est donc pas une surprise pour les initiés. Mais elle provoque quand-même une onde de choc parmi les pays signataires.
Les ambassadeurs des pays de l’Otan sont convoqués à une réunion d’urgence ce vendredi. Il faut dire que dans les rangs des alliés, l’inquiétude est grande : ils craignent que la Russie n’interdise à son tour le survol de son territoire. Survol pourtant particulièrement précieux pour les États baltes qui surveillent ainsi d’éventuels mouvements de troupes à leurs frontières. L’Allemagne appelle d’ailleurs les États-Unis à « reconsidérer » leur décision.
Cette nouvelle manifestation de l’isolationnisme américain ouvre en tout cas une autre brèche dans les relations transatlantiques déjà mises à rude épreuve. Moscou n’hésite d’ailleurs pas à remuer le couteau dans la plaie. Dans une première réaction, le gouvernement russe accuse Washington de « saborder l’instrument qui, ses 20 dernières années, a garanti la paix et la sécurité en Europe ».
Auteur : Rfi