Les jeunes ne sont peut-être pas les plus à risque face au Covid-19, mais ce sont eux qui paient le prix le plus fort de la crise économique. Selon une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT) dévoilée mercredi 27 mai, une personne de moins de 29 ans sur six a cessé de travailler à cause de la crise. L’agence onusienne redoute l’émergence d’une « génération confinement » qui resterait en grande difficulté pendant une décennie.
Les jeunes étaient déjà la catégorie de la population la plus touchée par le chômage avant la pandémie, avec 13,6% de taux de chômage dans le Monde, même si ce chiffre peut varier du simple au double selon les pays. Mais après le Covid-19, cela devrait être pire : d’abord, la crise perturbe leurs études, et elle menace aussi leurs chances d’obtenir un emploi ou d’en changer, selon l’étude de l’OIT.
« En même temps que nous sortirons de la pandémie, des jeunes vont être laissés au bord du chemin et dans de larges proportions, s’inquiète le patron de l’OIT Guy Ryder. Le danger c’est que ce choc pour l’emploi des jeunes va durer pendant une décennie, voire plus. Les conséquences se feront sentir pendant toute leur vie professionnelle : ils seront marqués à vie par les effets de la pandémie. »
Emploi informel
Bien sûr, il y a l’enseignement à distance et le télétravail, mais peu de pays en voie de développement sont en mesure de les proposer. Les trois quarts des jeunes occupent par ailleurs un emploi informel, un chiffre qui atteint 90% en Afrique.
D’où l’importance, rappelle l’OIT, pour les pays de tester massivement et d’isoler les porteurs du virus, pour réduire au maximum les mesures de confinement et l’impact sur la vie socio-économique des plus fragiles.
Auteur : Rfi